26 sept. : journée mondiale de la contraception
Qu’est ce que la contraception ?
La contraception est une « méthode visant à éviter, de façon réversible et temporaire, la fécondation d'un ovule par un spermatozoïde ou, s'il y a fécondation, la nidation de l'œuf fécondé » (1) ce qui, en d’autres termes, est le fait de ne pas vouloir concevoir d’enfant.
Avant de parler de contraception, le-la naturopathe fait un point avec le-la consultant-e sur l’anatomie, le fonctionnement du corps (féminin et masculin) et le cycle menstruel. Il-elle prend le temps d’expliquer le cycle, mais aussi de démystifier les fausses croyances (cycle de 28 jours, ovulation au 14eme jour, ovulation spontanée, orgasme et ovulation provoquée…), de parler du temps de vie fécondable d’un ovocyte, de la durée de vie des spermatozoïdes, des signes corporels/physiologiques qui changent au cours d’un cycle féminin et qui sont dus aux hormones.
Tout cela est nécessaire pour choisir son mode de contraception en conscience.
Il est aussi opportun d’échanger à propos du désir ou du non désir d’enfant car ce n’est parfois pas aussi clair qu’on le croit... Or avoir de la clarté à ce sujet est un paramètre important pour l’efficacité de certaines méthodes contraceptives.
Quand on parle contraception, on parle fiabilité
La fiabilité d’une méthode contraceptive se mesure par son taux d’échec, c’est à dire le nombre de grossesses non désirées survenant chez 100 couples/femmes utilisant la même méthode contraceptive sur 1 année : c’est ce que l’on appelle l’Indice de Pearl.
Il est à rappeler qu’aucune méthode contraceptive n’est efficace à 100 %, sauf l’abstinence.
Les limites de l’indice de Pearl sont qu’il ne tient pas compte du degré de fertilité des hommes et des femmes, du nombre de relations sexuelles et du nombre de couples qui abandonnent la méthode pendant l’année.
La contraception idéale existe t’elle ?
Une contraception valable pour tout le monde est-elle possible ? Peut-elle être unique pour toute la vie fertile ?
La durée de vie fertile d’une femme varie entre 30 et 40 ans. Pour l’homme, elle dure pour ainsi dire tout le temps de sa vie sexuelle.
La vie est mouvement, tout change, évolue tout le temps, les saisons en sont le témoignage le plus palpable. Et même si ces dernières se répètent, elles sont toujours différentes. Il en est de même pour nous.
La réflexion à propos de la contraception doit être individualisée et personnalisée, elle doit être revue, repensée régulièrement, selon l’âge, le style de vie, la situation familiale, professionnelle, mais aussi la sédentarité, la mobilité, notre vie émotionnelle, le type de sexualité, les envies, les besoins du moment, etc.
Selon un ensemble de paramètres, propres à chacun-e, nos besoins en matière de contraceptions changent au fil de la vie.
Alors oui il y a une contraception idéale, si nous prenons en compte tous ces paramètres. Non il n’y a pas de contraception idéale, si le « choix » est un non choix et qu’il est subi. L’idéal, c’est d’avoir le choix et d’agir en conscience. Pour faire un choix conscient et éclairé, il faut être informé.
Cinq critères permettent de choisir sa bonne méthode contraceptive (2) :
- L’efficacité
Quand on parle de l’efficacité d’une méthode contraceptive on parle de l’indice de Pearl comme nous l’avons vu plus haut. Toutefois, nous devons garder en tête ses limites (l’indice ne tient pas compte du degré de fertilité des femmes et des hommes, du nombre de couples qui abandonnent la méthode pendant l'année, de la fréquence des intimités par couple). Il rend compte des échecs imputables autant à la méthode elle-même qu'à son application pratique par les utilisateurs-trices.
- L’innocuité
La méthode comporte-t-elle des risques ou des dangers pour la personne qui l'utilise? Mais aussi les effets de la méthode sur l'environnement?
- La réversibilité
Que se passe-t-il si je veux arrêter la contraception ?
- L’acceptabilité / maniabilité
Le préservatif féminin : mise en place et sensations ? Le préservatif masculin : problème de perte de sensation pour les hommes et les femmes, maniabilité difficile chez les jeunes. Pour les méthodes d'observation (symptothermie) : rigueur et pratique sont nécessaires.
- Le coût
Nous parlons ici des coûts financiers, des coûts éventuels pour l’organisme qui utilise la contraception et de ceux pour l’environnement. Nous pouvons parler aussi du coût « énergétique » et de charge mentale : quelle énergie dois-je déployer pour me contracepter ? Quelle énergie doit déployer ma/mon partenaire pour se contracepter ? Quelle énergie devons-nous déployer ensemble ?
Tous ces critères sont importants et pas seulement le critère d’efficacité. A partir de toutes ces informations, il devient possible de faire un choix conscient.
Deux aspects de l’accompagnement naturopathique
Premièrement, si le-la naturopathe a une formation spécifique, il est possible d’échanger avec elle-lui à propos des méthodes contraceptives féminines et masculines qui existent (méthodes hormonales, mécanique, naturelles, barrière, etc).
Mais aussi, il-elle peut proposer un accompagnement en fonction de la méthode contraceptive en place, par exemple pour les contraceptions œstroprogestatives (c.à.d qui contiennent des œstrogènes et de la progestérone de synthèse, comme la pilule, le patch et l’anneau vaginal) les carences et excès micro-nutritionnels sont connus depuis les années 1960 (3). La pilule puise dans les réserves et peut diminuer ou perturber l’absorption et l’assimilation au niveau de l’intestin grêle et augmenter la destruction et l’élimination des nutriments (4). Il s’agit surtout de carences, et peu d’excès. Les besoins en certains micronutriments sont donc augmentés et il est judicieux de les apporter via l’alimentation et en complémentation.
Il est aussi nécessaire de soutenir le foie, car les contraceptifs œstroprogestatifs sont métabolisés par le foie avant d’être éliminés dans les urines et en consommer chaque jour n’est pas anodin. Ceci est d’autant plus marqué pour les contraceptifs oraux (pilule) et un peu moindre pour ceux qui ne passent pas par la voie digestive ou pour les progestatifs seul (4).
Il est aussi possible de soutenir l’organisme en cas de règles hémorragiques dûes à un stérilet, en proposant des aliments riches en fer par exemple (foie, boudin, lentilles, algues, aromates (thym, origan, basilic, menthe à incorporer dans la cuisine quotidienne)).
Plus de 50 ans après la commercialisation de la pilule, la contraception reste en très, très grande majorité une affaire de femme. Et non une affaire de couple, ou d’homme.
Dans une chronique publiée dans le journal Le Monde le 13 novembre 2021, le chroniqueur et journaliste Nicolas Santolaria interroge : « Et si la contraception était aussi l’affaire des hommes? Grand impensé de nos sociétés aux réflexes patriarcaux tenaces, la contraception masculine a pourtant été à l’ordre du jour dans les années 1980. Elle revient sur le devant de la scène, entre opération (vasectomie), slip chauffant et méthode hormonale. »
Il est tant que, comme dans beaucoup de domaines, chacun prenne sa part de responsabilité.
Je ne veux pas d’enfant : que puis-je faire, que dois-je faire pour ne pas concevoir ?
Car tout comme la charge mentale ou la charge éducative, la charge contraceptive fait partie des questions à évoquer au sein du couple.
Julie Peschier - Naturopathe Éducatrice de Santé OMNES et Accompagnatrice en gestion naturelle de la fertilité - Serres (05)
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Site internet : www.juliepeschier.fr
Disclaimer
Les conseils fournis ici ne sauraient se substituer à un avis médical, la naturopathie s’inscrit dans une démarche de complémentarité, n’arrêtez jamais un traitement en cours sans l’autorisation de votre médecin qui est le seul habilité à poser un diagnostic, prescrire ou modifier un traitement allopathique.
La Naturopathie repose sur l’art de rester en bonne santé, d’être acteur de sa santé et prendre soin de soi par des moyens naturels. Elle englobe l’individu sur toutes les dimensions de l’être : physique, énergétique, émotionnel, mental, socioculturel et planétaire (écologie).
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Références
(1) larousse.fr/dictionnaires/francais/contraception/18642
(2) MICHELIN Claire, sage femme, formation « Accompagnatrice en gestion naturelle de la fertilité »
(3) Carruthers, M. E., Hobbs, C. B., & Warren, R. L. (1966). Raised serum copper and caeruloplasmin levels in subjects taking oral contraceptives. Journal of clinical pathology, 19(5), 498–500. doi.org/10.1136/jcp.19.5.498
Shojania A. M. (1982). Oral contraceptives: effect of folate and vitamin B12 metabolism. Canadian Medical Association journal, 126(3), 244–247. pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/7037144/
Palmery, M., Saraceno, A., Vaiarelli, A., & Carlomagno, G. (2013). Oral contraceptives and changes in nutritional requirements. European review for medical and pharmacological sciences, 17(13), 1804–1813. pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23852908/
(4) Dr ARNAL-MORVAN Bérangère, Pilule ou pas pilule ? Edition Thierry Souccar (2022)
(5) PESCHIER Julie, Mémoire de fin d’étude Praticien Naturopathe « Pour un accompagnement holistique et naturel de la fertilité » (2024)