20 Mars : Journée mondiale sans viande

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Publié le 20/03/24 à 12:31 dans Actualités

Enjeux et alternatives !

La consommation de viande est profondément ancrée dans le patrimoine culturel et gastronomique des Français. Néanmoins, la journée internationale sans viande est une occasion pour sensibiliser le public aux bienfaits d'une alimentation végétale pour la santé, l'environnement et les animaux.

Les enjeux

Pour notre santé

Le Programme National Nutrition Santé 2019-2023 (1) recommande de limiter la consommation de viande rouge (bœuf, veau, mouton, porc) à 500 g/semaine, de privilégier la consommation de volaille, de limiter la consommation de charcuterie à 150 g/semaine, de consommer du poisson 2 fois par semaine (dont 1 poisson gras tel que sardine,maquereau, hareng, saumon) et de manger des légumes secs au moins deux fois par semaine (lentilles, haricots secs, pois chiches...).

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la consommation excessive de viande rouge augmente le risque de développer des maladies cardiovasculaires, du diabète de type 2, de l'obésité et certains types de cancer (2).

En effet la plupart des cultures céréalières destinées à l’alimentation du bétail subissent des traitements phytosanitaires car le mode agricole intensif l’exige pour des rendements améliorés. Nombre de ces produits sont désormais connus pour leurs probables liens avec les pathologies endocriniennes, neurodégénératives mais surtout cancéreuses qui sont en nette augmentation à notre époque. Selon l’étude de cohorte AGRICAN 2020 (3), l’exposition aux pesticides en agriculture et aux produits chimiques d’entretien dans les élevages augmente le risque de survenues de cancers hématologiques, de la prostate, des tumeurs neurologiques, etc. Consommer une viande qui a été exposée à ces traitements pendant la vie de l’animal fait perdurer l’effet nocif sur la santé humaine au-delà des expositions initiales.

Pour l’environnement

Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'élevage est responsable de 14,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, plus que tous les transports réunis. Notamment les ruminants, particulièrement émetteurs de méthane, un gaz qui contribue au réchauffement climatique (4)

Pour le bien être animal

De nombreuses associations de protection des animaux sont préoccupées par le bien-être animal d’un point de vue éthique et moral. Elles dénoncent et critiquent vivement les conditions inacceptables d’élevage et d’abattage des animaux dans certains établissements publics ou privés (5).

 

Alternatives

Face à ces enjeux, les consommateurs sont en droit de s’interroger sur l’intérêt de manger ou non de la viande ? De quelle origine ? À quel prix (financier, moral, éthique)? L'idéal est de trouver un équilibre entre besoins nutritionnels, préférences gustatives et responsabilité écologique. En modifiant notre consommation de viande, nous pouvons réduire notre empreinte écologique, participer à la lutte contre le réchauffement climatique et préserver les ressources naturelles pour les générations futures.

Le choix du végétal

Les protéines végétales comme les légumineuses, les céréales complètes, les noix, les graines et le tofu, sont des alternatives pour remplacer les protéines animales dans votre assiette.

En adoptant une alimentation plus végétale, vous apportez tous les nutriments essentiels au bon fonctionnement de votre organisme, avec des bénéfices sur la digestion, l’immunité, l’humeur (6) et la prévention des maladies chroniques (7). Mais attention, un régime végétal mal équilibré peut entraîner des carences en fer, en zinc ou en vitamine B12 (8). N’hésitez pas à vous faire accompagner par votre naturopathe ! 

La qualité des produits carnés

Opter pour des produits carnés issus de l'agriculture biologique ou d'élevages respectueux du bien-être animal et de la biodiversité représente une alternative à la production industrielle et permet de soutenir les éleveurs locaux. .

Car produire de la nourriture propre, éthique et respectueuse, c’est possible ! Pensons à l’énorme richesse que la nature nous met à disposition et que la filière biologique utilise avec succès depuis longtemps : remplacement des traitements phytosanitaires par des diffusions préventives et curatives de préparations d’aromathérapie, la réalisation de compost pour préserver des sols vivants, la rotation équilibrée des cultures, des lieux d’élevage ouverts qui respectent le bien-être animal, l’alimentation du bétail en accord avec ses besoins nutritionnels, le compagnonnage des cultures pour permettre une meilleure diversité biologique et un rapport optimisé nuisibles/bénéfiques, etc. 

 

Tentez l’expérience !

Mes conseils pour consommer plus de protéines végétales au quotidien :

  • Réduisez progressivement votre consommation de viande, en remplaçant par exemple un repas sur deux ou sur trois par un repas végétal.
  • Variez vos sources de protéines végétales, en consommant des légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots...), du soja (tofu, tempeh, protéines de soja texturées), des céréales complètes ou semi complètes (seitan, quinoa, millet, sarrasin, etc.), des graines (chanvre, tournesol, courge, sésame, etc.)
  • Inspirez-vous des cuisines du monde comme la cuisine indienne (Dahl), libanaise (Falafels), thaïlandaise (Pad thaï) ou encore mexicaine (Chili sin carne).
  • Consultez des sites internet, des blogs, des livres ou des magazines spécialisés
  • Assurez-vous d'avoir un apport suffisant en vitamine B12, surtout si vous ne consommez plus de produits carnés depuis plus de 3 ans (9), en prenant un complément alimentaire.

 

Cette journée symbolique sans viande nous donne l’occasion à toutes et tous de prendre conscience que nos choix alimentaires sont déterminants pour notre santé et que l’effort collectif peut aider à améliorer la situation de manière globale.

Alors... bon appétit !

 

Julie MATHEUDI - Naturopathe Educateur de Santé OMNES à La Bollène Vésubie

Site internet : https://www.juliematheudi.fr/

Mail : matheudi.julie@gmail.com

Tel: 06 70 46 43 59

 

Disclaimer

Les conseils fournis ici ne sauraient se substituer à un avis médical, la naturopathie s’inscrit dans une démarche de complémentarité, n’arrêtez jamais un traitement en cours sans l’autorisation de votre médecin qui est le seul habilité à poser un diagnostic, prescrire ou modifier un traitement allopathique.

La Naturopathie repose sur l’art de rester en bonne santé, d’être acteur de sa santé et prendre soin de soi par des moyens naturels. Elle englobe l’individu sur toutes les dimensions de l’être :  physique, énergétique, émotionnel, mental, socioculturel et planétaire (écologie). Pour trouver un naturopathe OMNES à proximité de chez vous, consultez le site naturopathe.net.

 

Références

(1) https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/pnns4_2019-2023.pdf 

(2) Cancer : cancérogénicité de la consommation de viande rouge et de viande transformée (who.int)

(2) Bouvard, V., & al. (2015). Carcinogenicity of consumption of red and processed meat. The lancet oncology, 16(16), 1599-1600. https://www.thelancet.com/journals/lanonc/article/PIIS1470-2045(15)00444-1/fulltext 

(3) Enquête Agrican, novembre 2020, https://agrican.fr/pdf/participants/Bulletin_Agrican_2020_N3.pdf 

(4) FAO, 2013, Tackling climate change through livestock – A global assessment of emissions and mitigation opportunities. Rome. http://www.fao.org/3/i3437e/i3437e.pdf  

(5) Bien-être animal : Les chiffres-clés de la souffrance animale (l214.com)

(6) Beezhold, B., & al. (2015). Vegans report less stress and anxiety than omnivores. Nutritional neuroscience, 18(7), 289-296. https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1179/1476830514Y.0000000164 

(7) Dinu, M., & al. (2017). Vegetarian, vegan diets and multiple health outcomes: a systematic review with meta-analysis of observational studies. Critical reviews in food science and nutrition, 57(17), 3640-3649. https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/10408398.2016.1138447. 

(8) Bakaloudi DR & al. (2020). Intake and adequacy of the vegan diet. A systematic review of the evidence. Clin Nutr. 2021 May ; 40(5):3503-3521. DOI : 10.1016/j.clnu.2020.11.035. EPUB 7 décembre 2020. PMID : 33341313. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33341313/

(9) Carence en vitamine B12 - Troubles nutritionnels - Édition professionnelle du Manuel MSD (msdmanuals.com)


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