21 novembre : journée mondiale de la BPCO
S’il est bien une forme d’oppression inquiétante, c’est la sensation d’étouffement que l’on peut ressentir lorsque les poumons n’arrivent plus à capter l’oxygène qui nous fait vivre. La Bronchopneumopathie Chronique obstructive (BPCO) altère la capacité respiratoire, pouvant amenuiser les possibilités de s’expanser dans la vie, à plusieurs niveaux. Explorons les causes (et les solutions !) sur les différents plans de l’être, tel que le propose la naturopathie, en complément de la médecine conventionnelle.
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Qu’est-ce que la BPCO ?
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) se traduit par de la toux, l’expectoration de mucosités, des difficultés à respirer même au repos et un essoufflement plus rapide à l’effort. Le manque d’oxygène entraîne également de la fatigue et potentiellement de nombreux troubles de santé. En effet l’oxygène est nécessaire pour que les mitochondries transforment les nutriments en énergie (ATP) au cœur des cellules. Sans oxygène, pas d’énergie, la force vitale diminue et par conséquent, certains déséquilibres physiologiques sont susceptibles d'engendrer des dysfonctionnements organiques allant jusqu'aux comorbidités (accidents cardiovasculaires, pneumonies, cancer…) (1).
Cette maladie chronique est due au contact avec des composés toxiques (fumée de cigarette, pollution de l’air, substances chimiques…). Leur présence dans les poumons active le système immunitaire qui cherche à éliminer ces corps étrangers délétères et génère une inflammation des bronches et des alvéoles (2). Or les alvéoles sont le lieu d’absorption de l’oxygène et d’élimination du dioxyde de carbone (CO2). A force d’être exposées aux toxiques, les alvéoles perdent peu à peu leur élasticité, limitant les échanges gazeux. Lorsqu’elles sont détruites, on parle d’emphysème.
Les BPCO peuvent engendrer un cercle vicieux: la gêne respiratoire freine les envies/possibilités d’activité physique, la sédentarité augmente, contribuant elle-même une moindre capacité respiratoire…
Que faire pour enrayer ce cercle vicieux ?
La naturopathie offre un regard global. La première étape sera d’identifier la ou les causes et de les supprimer. Le naturopathe cherchera ensuite à agir sur le stress oxydatif et l'inflammation afin de rééquilibrer le terrain et favoriser un fonctionnement physiologique des organes.
1/ Sur le plan physique, l’éviction des sources de pollutions respiratoires sera la première étape.
- Vous fumez ? Votre naturopathe pourra vous accompagner dans le sevrage. Différentes plantes pourront être utilisées pour soutenir le système nerveux. On pensera aussi à la réflexologie auriculaire qui donne de bons résultats contre les addictions, à l’hypnose et à la micronutrition pour pallier les carences qui auront été identifiées et que le rééquilibrage alimentaire ne suffirait pas à combler.
- Pour améliorer la qualité de l’air intérieur, pensez à aérer quotidiennement votre domicile et votre lieu de travail et évitez l’usage d’aérosols, d’insecticides vaporisés, de produits chimiques pour le ménage ou de peintures contenant des Composés Organiques Volatils (COV).
- Votre naturopathe pourra également agir sur l'équilibre des systèmes physiologiques de l'organisme (nerveux, digestifs, urinaires et respiratoires) ainsi que l’équilibre acido-basique en s’appuyant sur plusieurs techniques naturopathiques : alimentation et micronutrition, respiration, activité physique, plantes, hydrologie, équilibre émotionnel. Citons quelques exemples ci-dessous.
- Pour améliorer la respiration, trois plantes notamment contribuent à réduire l’inflammation chronique et limiter l’obstruction des alvéoles liées aux fumées de cigarette (4). Il s’agit de la grande bardane (Arctium lappa), détoxifiante, du grand plantain (Plantago Major) anti-inflammatoire respiratoire et anti-allergique et de la prêle des champs (Equisetum arvense), anti-inflammatoire (extrait hydro-alcoolique).
- Selon la médecine traditionnelle chinoise, le poumon « travaille » avec le gros intestin. Ainsi il ne sera pas rare d’observer des troubles concomitants dans ces deux zones et il sera opportun d’agir simultanément sur ces deux organes. La Salicaire (Lythrum salicaria L), plante réservée de la pharmacopée, cumule des propriétés très intéressantes dans le cas de la BPCO bien qu’elle semble uniquement utilisée pour ses vertus digestives: astringente, cicatrisante des muqueuses, antitussive, bronchodilatatrice, antioxydant, antifongique contre Candida sp., anti-diarrhéique. (5)
- En gemmothérapie, on pourra se tourner vers les bourgeons de ronce (Rubus fruticosus), de cassis (Ribes Nigrum) et d’Eglantier (Rosa canina L.) pour leurs actions anti-inflammatoires, antioxydantes et régénératrice des muqueuses. (6)
- Des exercices respiratoires adaptés seront aussi proposés pour augmenter le volume respiratoire et les échanges gazeux.
- La prise d'huiles essentielles riches en 1,8 cinéole (eucalyptol), telles que l'eucalyptus globuleux (eucalyptus globulus), eucalyptus radié (eucalyptus radiata) ou encore niaouli (Melaleuca quinquenervia) permet d'agir contre l'inflammation et les effets de la BPCO.
- Selon les études, le cinéole possède des propriétés mucolytiques, bronchodilatatrices et anti-inflammatoires et réduit le taux d'exacerbation chez les patients souffrant de BPCO (10).
- L'utilisation d'appareils qui permettent d’inhaler un air chargé d’essence de térébenthine tel que le Bol d'air Jacquier, pourront également apporter un confort respiratoire et un regain d’énergie. Attention, quelques contre-indications existent (à lire ici).
- Une (re)mise en mouvement progressive permettra aussi d’améliorer le plan physique en favorisant la circulation et la détoxification de l’organisme.
- Notons enfin qu’il existe, en France, 34 stations thermales orientées « Voies respiratoires » (3). Ces cures peuvent être utilisées comme une transition suite l’arrêt du tabac et la reprise en main de votre santé.
2/ Le plan émotionnel ne doit pas être négligé. Sur un plan symbolique – à aborder avec précaution - le poumon serait le siège de la tristesse tandis que les bronches représenteraient l’élan de vie et l’espace vital, leur atteinte pourrait signifier une perte d’intérêt ou de joie et on pourra se questionner sur la délimitation de son territoire (familial, professionnel), la capacité à se faire respecter et ne pas se laisser envahir (8). Est-ce-que je manque d’air dans ma vie ? Suis-je étouffé par quelqu’un ou quelque chose ? Ai-je une colère contre la vie ? Est-ce que je me sens limité ou diminué par la vie ? Si oui, la direction à prendre sera une reprise en main de sa vie et une réhabilitation de la confiance en ses capacités à être maître de son bonheur.
3/ Sur le plan énergétique, les poumons assurent la protection de l’organisme, gouvernent l’énergie vitale et l’équilibre du corps. Si nécessaire, le biomagnétisme permettra de se revitaliser et d’améliorer l’équilibre énergétique du corps. Cette technique a été développée par le Dr. Isaac Goiz Duran (9) et consiste à poser des paires d’aimants sur des points spécifiques du corps. D’autres techniques, comme l’olfactothérapie (olfaction d’huiles essentielles pour leur vertus énergétiques) pourront également soutenir et rééquilibrer ce plan.
Ainsi nous comprenons qu’il existe de nombreux outils naturels pour accompagner cette pathologie chronique et que le recours à un naturopathe dûment formé vous permettra de trouver les plus adaptés à votre situation personnelle. En tant que Naturopathes nous sommes également Éducateurs de Santé et nous espérons que cet article inspirera de nombreuses personnes à prendre soin d’elles à titre préventif.
La complémentarité avec la médecine conventionnelle
Bien que la naturopathie propose des outils complémentaires précieux, il est crucial de suivre les traitements médicaux recommandés, comme les bronchodilatateurs ou la rééducation respiratoire.
Gaëlle Kiersnowski, Naturopathe Éducatrice de Santé OMNES à Étoile-sur-Rhône (26)
Tel : 06 26 45 48 06
Mail : gknaturo@proton.me
Site : www.gknaturo.fr
Disclaimer
Les conseils fournis ici ne sauraient se substituer à un avis médical, la naturopathie s’inscrit dans une démarche de complémentarité, n’arrêtez jamais un traitement en cours sans l’autorisation de votre médecin qui est le seul habilité à poser un diagnostic, prescrire ou modifier un traitement allopathique.
La Naturopathie repose sur l’art de rester en bonne santé, d’être acteur de sa santé et prendre soin de soi par des moyens naturels. Elle englobe l’individu sur toutes les dimensions de l’être : physique, énergétique, émotionnel, mental, socioculturel et planétaire (écologie).
Pour trouver un naturopathe OMNES à proximité de chez vous, consultez le site naturopathe.net.
Références
(1) https://www.inserm.fr/dossier/bronchopneumopathie-chronique-obstructive-bpco/
(2) https://www.inserm.fr/actualite/bpco-bloquer-inflammation-pour-mieux-respirer/
(3) https://www.medecinethermale.fr/curistes/en-pratique/
(4) Possebon, L., & al. (2018). Anti-inflammatory actions of herbal medicines in a model of chronic obstructive pulmonary disease induced by cigarette smoke. Biomedicine & pharmacotherapy, 99, 591–597. https://doi.org/10.1016/j.biopha.2018.01.106
(5) https://www.wikiphyto.org/wiki/Salicaire
(6) https://www.wikiphyto.org/wiki/Ronce ; https://www.wikiphyto.org/wiki/Églantier ;
(7) https://www.holiste.com/fr/content/27-la-solution-bol-d-air-jacquier-respiration-cellules
(8) Jacques Martel, Le Grand dictionnaire des maladies et des malaises, Editions Quintessence, 2007
(9) https://escuelaisaacgoiz.com/par-biomagnetico/
Efficacy of cineole in patients suffering from acute bronchitis: a placebo-controlled double-blind trial. PMID: 24261680 PMCID: PMC3842692 DOI: